À deux jours de l’élection présidentielle en Iran, le réformateur Mohsen Mehralizadeh s’est retiré de la course. Parmi les six candidats restants, ne figure plus qu’un seul réformateur. L’utraconservateur Ebrahim Raïssi fait toujours figure de favori et les sondages prédisent une abstention record.
Mohsen Mehralizadeh, l’un des deux seuls réformateurs en lice pour la présidentielle iranienne a décidé, mercredi 16 juin, de retirer sa candidature, à quarante-huit heures de l’ouverture du scrutin, selon des médias iraniens.
L’information a d’abord été donnée sans source par l’agence officielle Irna, avant d’être confirmée par sa concurrente Isna, qui cite un porte-parole de la campagne de Mohsen Mehralizadeh. Celui-ci n’a fourni aucune explication, indiquant qu’un communiqué officiel serait publié “dans quelques heures”, écrit Isna.
Des sept candidats (cinq ultraconservateurs et deux réformateurs) à la succession du président sortant, le modéré Hassan Rohani, qui ne peut se représenter cette année après deux mandats consécutifs, Mohsen Mehralizadeh était le seul à ne pas dépasser le seuil de 1 % des intentions de vote, selon l’institut de sondage iranien Ispa.
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Risque d’une abstention record
L’ultraconservateur Ebrahim Raïssi, chef de l’Autorité judiciaire, fait figure de grand favori du scrutin, fort des 38 % qu’il avait obtenus il y a quatre ans et faute d’adversaire de taille après la disqualification de plusieurs figures politiques qui auraient pu lui faire de l’ombre.
L’élection de vendredi 18 juin doit avoir lieu alors que se tiennent à Vienne des négociations entre la République islamique et la communauté internationale pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien, et sur fond de mécontentement général face à la grave crise économique et sociale que subit le pays.
Selon les rares sondages disponibles, l’abstention pourrait dépasser le record des 57 % enregistrés lors des législatives de 2020.
Avec AFP