Le démocrate Thomas Nides, fervent défenseur des financements destinés aux Palestiniens, a été nommé par le président américain comme ambassadeur d’Israël, mardi. Sa nomination doit encore être confirmée au Sénat.
Un vent de renouveau souffle sur les relations entre Israël et les États-Unis. Le président américain Joe Biden a nommé, mardi 15 juin, le démocrate expérimenté Thomas Nides comme ambassadeur en Israël, deux jours après la prise de fonction d’un nouveau gouvernement désireux de renouer les liens.
Thomas Nides, ancien banquier chez Morgan Stanley, avait, en tant que haut responsable du département d’État sous la présidence de Barack Obama, défendu les financements destinés aux Palestiniens.
Ce choix marque un net changement par rapport au précédent ambassadeur américain en Israël, David Friedman, ardent défenseur de la politique belliciste de l’État hébreu, nommé par Donald Trump.
La défense de l’aide aux Palestiniens
Thomas Nides a été élevé dans une famille juive de Duluth, dans le Minnesota, état du nord des États-Unis.
Haut responsable du département d’État, Nides s’était opposé aux tentatives des républicains au Congrès de retirer les financements destinés à l’agence onusienne d’aide aux réfugiés palestiniens, une mesure prise par Donald Trump mais sur laquelle Joe Biden est revenu.
Michael Oren, ancien ambassadeur israélien à Washington, a écrit en 2011 que Thomas Nides l’avait appelé pour argumenter passionnément contre les tentatives du Congrès de couper le financement de l’agence culturelle des Nations unies (ONU), l’Unesco, après qu’elle ait admis la Palestine comme état membre.
M. Nides avait déclaré, dans un langage coloré, qu’Israël ne voudrait pas voir réduire le financement de l’Unesco, qui a joué un rôle dans l’éducation sur l’histoire de l’Holocauste.
La nomination de Thomas Nides, qui faisait l’objet de rumeurs depuis des semaines, doit encore être confirmée au Sénat, où les démocrates disposent d’une courte majorité.
Une nouvelle page pour les relations israélo-américaine
Entrée en fonction lundi, la nouvelle coalition hétéroclite menée par le Premier ministre Naftali Bennett (droite radicale) et son associé le centriste Yaïr Lapid, a mis fin à 12 ans de règne de Benjamin Netanyahu.
L’ancien Premier ministre entretenait des relations tendues avec les démocrates après avoir combattu la politique iranienne d’Obama, rejeté les initiatives en faveur d’un État palestinien et s’être aligné avec les républicains.
Premier chef d’État à réagir, Joe Biden, avait immédiatement félicité M. Bennett, qui est un défenseur des colonies israéliennes en Cisjordanie, mais gouverne en coalition avec des partis centristes et de gauche.
Avec AFP