Alors que la France n’avait plus d’ambassadeur à Kigali depuis six ans, le conseil des ministres du Rwanda a validé, samedi, la nomination du diplomate Antoine Anfré à ce poste. Un nouveau signe du réchauffement des relations entre les deux pays.
Le symbole d’une réconciliation. Le conseil des ministres du Rwanda a validé, samedi 12 juin, la proposition de Paris de nommer le diplomate Antoine Anfré comme ambassadeur de France à Kigali. Cette annonce met ainsi fin à six ans de vacance à ce poste et marque le réchauffement des relations entre les deux pays.
Cette nomination intervient en effet dans un contexte de normalisation des relations franco-rwandaises après 27 ans de “distance amère”. Le 27 mai, dix jours après avoir reçu son homologue à Paris, Emmanuel Macron, en visite à Kigali, a tenu un discours hautement symbolique au cours duquel il a reconnu la “responsabilité accablante” de la France dans le génocide au Rwanda. C’est à cette occasion qu’il a affirmé son souhait de réinstaller un ambassadeur de France dans le pays.
Un grand connaisseur de l’Afrique
À 58 ans, Antoine Anfré est un grand connaisseur de l’Afrique. Après avoir été premier secrétaire de l’ambassade de France en Ouganda dans les années 1990, il avait été nommé ambassadeur de France au Niger. Il travaillait depuis quelques années à la direction Afrique du ministère des Affaires étrangères, rappelle RFI.
Antoine Anfré est par ailleurs cité dans le rapport Duclert, qui analyse le rôle de la France pendant et avant le génocide du Rwanda, pour avoir alerté Paris sur les risques de violences dans ce pays.
Son prédécesseur, Michel Flesch, avait quitté le Rwanda en 2015. Depuis 2019, l’ambassade de France à Kigali était placée sous la responsabilité du chargé d’affaires, Jérémie Blin.