La Française Clarisse Agbégnénou a remporté, mercredi, à Budapest, son cinquième titre de championne du monde de judo dans la catégorie des -63 kg, comme un avant-goût du titre olympique qu’elle vise cet été à Tokyo.
La Française Clarisse Agbégnénou a remporté, mercredi 9 juin, son cinquième titre mondial, le quatrième d’affilée, en battant la Slovène Andreja Leski par ippon, en finale des Championnats du monde de judo, à Budapest, dans la catégorie des -63 kg. Avec cette victoire, elle offre à l’équipe de France sa première médaille de la compétition.
Imperturbable et indéracinable sur les tapis de Budapest, la Française a conclu son parcours par un nouvel ippon en finale, par immobilisation sur la Slovène Andreja Leski, impuissante.
“J’ai été assez sereine, calme. Je n’ai pas fait de ‘golden-score’, j’ai fait pas mal de sol. Je l’avais beaucoup travaillé et je suis contente que ça fonctionne, ça me montre que je suis sur le bon chemin. Je me sens bien, je n’ai mal nulle part, aucun strap”, disait-elle en souriant après sa finale.
“Quand je viens en compétition, c’est que je suis à 100%”
Il y avait d’ailleurs dans sa présence à Budapest l’idée d’une répétition générale avant Tokyo (23 juillet-8 août), à blanc, car ses deux principales rivales, la Japonaise Miku Tashiro et la Slovène Tina Trstenjak, qui l’avait battue en finale des JO-2016 à Rio, n’étaient pas là. Comme elles, beaucoup ont choisi de faire l’impasse sur ces mondiaux placés sur la route des Jeux Olympiques.
Mais Clarisse Agbégnénou a décidé de venir en Hongrie pour conserver le dossard rouge, ce privilège des champions du monde en titre. “Je n’avais pas peur. Quand je viens en compétition, c’est que je suis à 100 %. Je voulais avoir tout, les “Monde” et les Jeux, ou rien”, a ajouté la judokate.
Aux mondiaux, la française compte désormais cinq titres en or, dont les quatre derniers de 2014, 2017, 2018 et 2019 et deux médailles d’argent en 2013 et 2015, qui sont aussi ses plus mauvais résultats dans l’épreuve.
Cette médaille d’or numéro 5, la place désormais tout près des trois judokates les plus titrées de l’histoire des championnats du monde : la Japonaise Ryoko Tani, la Chinoise Wen Tong, qui ont récolté sept titres chacune et la Belge Ingrid Berghmans, qui en a décroché six.
Au plan français, elle dépasse désormais au palmarès David Douillet et ses quatre titres mondiaux, mais reste derrière Teddy Riner et ses dix médailles d’or.
En route pour les JO de Tokyo
“Je suis fière de ce que je fais et de cette année qui est dure pour moi”, a affirmé Clarisse Agbégnénou, parlant du report des JO, comme d’un “coup de massue”.
Désormais quintuple championne du monde et quintuple championne d’Europe, la Française avait échoué en finale des JO de Rio en 2016. “Je me suis dit que je ne savais pas si je l’aurais, cette médaille à Tokyo. Alors je me suis dit que j’allais déjà aller chercher la cinquième”, a encore déclaré la française.
Mission accomplie pour Agbégnénou, déjà lancée vers le Japon et son rêve olympique où elle visera, du 23 juillet au 8 août, la médaille d’or qui manque à son palmarès.
Avec AFP