Le Royaume-Uni, pays européen le plus endeuillé par la pandémie, n’a enregistré aucun nouveau décès lié au Covid-19 en 24 heures, selon un bilan transmis, mardi, par les autorités sanitaires. Un bilan diffusé au lendemain d’un jour férié, un facteur qui peut fausser les données.
Les services de santé britanniques n’ont enregistré, mardi 1er juin, aucun mort supplémentaire du coronavirus en 24 heures, alors que le Royaume-Uni s’inquiète de la montée des cas liés au variant Delta .
Les bilans en début de semaine sont souvent anormalement bas après le week-end en raison des retards dans l’enregistrement des cas (lundi était un jour férié).
Cette diminution du nombre des morts constitue néanmoins une bonne nouvelle symbolique, une première depuis le 30 juillet, pour le pays le plus endeuillé d’Europe, avec presque 128 000 morts dues à la pandémie.
C’est le résultat d’un long confinement et d’une campagne de vaccination massive entamée en décembre, qui a permis d’administrer une première dose à plus de 39 millions de personnes (74,9 % de la population adulte) et une deuxième à plus de 25 millions (48,9 % des adultes).
“Tout le pays sera ravi d’apprendre qu’aucun décès lié au Covid n’a été enregistré hier”, s’est réjoui le ministre de la Santé, Matt Hancock, se félicitant que “les vaccins fonctionnent clairement”. Mais “malgré cette bonne nouvelle, nous savons que nous n’avons pas encore vaincu ce virus”, a-t-il mis en garde.
The whole country will be so glad there were no covid related deaths recorded yesterday. The vaccines are clearly working – protecting you, those around you and your loved ones.
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— Matt Hancock (@MattHancock) June 1, 2021
En effet, le Royaume-Uni a dénombré mardi 3 165 cas de contamination supplémentaires (presque 4,5 millions au total) selon le dernier bilan officiel, montrant une augmentation par rapport aux semaines précédentes.
Hausse des cas de Covid-19, le variant Delta mis en cause
Après un long et strict confinement hivernal, ce pays a connu une amélioration sanitaire qui lui a permis d’alléger les restrictions, mais il est actuellement confronté à une hausse du nombre des cas, largement imputée à la propagation du variant Delta, d’abord apparu en Inde.
Depuis quelques jours, la pression augmente sur le Premier ministre britannique, Boris Johnson, pour qu’il ralentisse le déconfinement, compromettant la levée des dernières restrictions, initialement prévue pour le 21 juin.
Certains scientifiques mettent en garde contre une troisième vague potentielle au Royaume-Uni.
“Nous continuerons à évaluer et à surveiller les données quotidiennement”, a promis, mardi, un porte-parole de Downing Street, rappelant que Boris Johnson s’exprimerait sur le sujet la semaine prochaine.
Selon les dernières données rendues publiques vendredi par le Bureau national des statistiques, le taux de contamination reste “bas” au Royaume-Uni, malgré des signes d’augmentation.
Ralentissement du déconfinement en Écosse
En Angleterre, l’ONS évaluait, au 22 mai, à 48 500 le nombre des personnes atteintes par le virus, soit une sur 1 120.
En Écosse, le gouvernement local a décidé de mettre en pause le déconfinement face au variant Delta : la plus grande partie de la nation va rester au niveau 2 (réunions limitées à six personnes en intérieur, discothèques fermées), dont la capitale Edimbourg.
Seules certaines zones peu affectées comme celle d’Aberdeen, pourront passer, samedi, au niveau 1 de restrictions, permettant aux citoyens de se retrouver en groupes plus importants.
Cette décision “difficile et complexe” a été prise face à l’arrivée du variant Delta qui “se propage plus rapidement que les précédents variants”, a expliqué la Première ministre, Nicola Sturgeon , affirmant qu’il constituerait “bientôt la moitié des nouveaux cas quotidiens”.
Avec AFP et Reuters