À l’issue d’un sommet extraordinaire de l’UE très dense, nous recevons Charles Michel, le président du Conseil européen. Les chefs d’États et de gouvernements se sont réunis pour discuter de la diplomatie européenne en difficulté face aux autocrates biélorusse et russe, après le détournement d’un avion de ligne vers Minsk. Ce dossier a quelque peu phagocyté l’agenda, mais les 27 ont tout de même abordé les questions du réchauffement climatique et du Brexit, sans oublier la crise sanitaire.
A la veille du sommet européen qui avait pour but de débattre de la stratégie à tenir face à la Russie, l’Europe a été la cible de ce que Charles Michel qualifie de “provocation absolument inacceptable, choquante, scandaleuse” de la Biélorussie, preuve supplémentaire que “les démocraties sont constamment testées par des régimes autocratiques”.
Le président du Conseil européen se félicite que l’Europe ait “été capable en quelques instants de réagir d’une seule voix avec un paquet solide de sanctions additionnelles” et que “très rapidement les États-Unis et la Grande Bretagne ont suivi la position européenne et ont fait preuve de la même fermeté”, dans un objectif commun de “continuer à défendre avec fermeté les valeurs fondamentales” de l’Europe, car “on ne pouvait pas imaginer qu’il n’y ait pas une réponse à la hauteur de la gravité”.
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Interrogé sur l’impact des sanctions sur le peuple biélorusse, il confirme que l’Union européenne souhaite “donner la capacité à la population de resserrer les liens, et nous avons décidé de mobiliser des moyens financiers de soutien aux sociétés civiles, alors que les sanctions économiques sont ciblées vers le régime”.
La réponse de l’UE à la crise sanitaire
L’Union européenne a été mise à l’épreuve par l’épidémie de Covid-19, mais Charles Michel assure que “cette crise a aussi renforcé l’unité européenne” qui “a pu rapidement prendre des décisions importantes dans un moment où, déjà avant la crise Covid-19, nous savions qu’il fallait modifier le paradigme économique et social en Europe”.
Le Président du Conseil rappelle qu’en matière vaccinale, il est important “de se mettre en ordre sur le plan européen et que, cet été, on puisse reprendre progressivement une vie moins anormale et de plus en plus normale”, grâce également à une mise en oeuvre rapide du certificat sanitaire, qui est “un élément pour retrouver davantage de liberté en Europe et dans le monde”.
Même s’il reconnaît que l’Union a “démarré un peu plus lentement” sa campagne de vaccination, il rappelle sa fierté que les 27 aient joué un “rôle vertueux” car “c’est l’Union européenne qui a considéré que l’on devait investir massivement dans la recherche, qui a été à l’initiative du système Covax qui garantit que l’ensemble des pays, y compris ceux qui sont moins développés, aient accès à des doses.”
Emission préparée par Isabelle Romero, Céline Schmitt, Mathilde Bénézet et Perrine Desplats
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