De manière symbolique, Pékin a rendu la réciproque et décidé de geler, mardi, les accords d’extradition entre Hong Kong et Ottawa, Canberra, ainsi que Londres. De son côté, l’Union européenne a annoncé limiter les exportations d’équipements utilisables pour la surveillance et la répression à Hong Kong.
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Après les mesures prises par le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni, la Chine contre-attaque. Pékin a annoncé, mardi 28 juillet, la suspension des accords d’extradition entre Hong Kong et les trois pays occidentaux qui avaient critiqué l’imposition par Pékin d’une loi controversée sur la sécurité dans le territoire autonome.
Cette mesure de rétorsion de Pékin semble largement symbolique, car ces États ont déjà suspendu unilatéralement ces traités pour protester contre la nouvelle législation en vigueur depuis le 30 juin dans l’ex-colonie britannique. En revanche, la Nouvelle Zélande n’est pas concernée, alors qu’elle vient de suspendre son traité d’extradition.
“Ces actions erronées (…) ont gravement porté atteinte aux fondements de la coopération judiciaire”, a déclaré lors d’une conférence de presse régulière Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, précisant que les accords de coopération en matière de justice pénale sont également gelés.
Plusieurs pays occidentaux, les États-Unis en tête, ont appelé la Chine à revenir sur sa loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Cette nouvelle législation fait craindre à l’opposition démocrate locale un grave recul des libertés en vigueur dans ce territoire de 7,5 millions d’habitants, rendu à la Chine en 1997.
L’Union européenne dénonce la répression par des mesures
L’Union européenne (UE) va également réagir, en limitant les exportations d’équipements utilisables pour la surveillance et la répression à Hong Kong, rapportent des sources diplomatiques à Bruxelles. La mesure et un certain nombre de dispositions pour soutenir la population de Hong Kong ont été formellement adoptées, mardi soir, par les États membres, précise la même source.
L’application de la loi sur la sécurité imposée par Pékin à Hong Kong suscite de “sérieuses préoccupations”, ont averti les Vingt-sept dans les conclusions adoptées mardi.
“L’UE est particulièrement préoccupée par la forte érosion des droits et libertés qui étaient censés être protégés au moins jusqu’en 2047”, précise le texte. Les Européens sont également inquiets au sujet des “dispositions extraterritoriales” de la loi sécuritaire.
“L’objectif des différentes mesures est d’exprimer un soutien politique pour l’autonomie de Hong Kong en vertu du principe “un pays, deux systèmes”, et la solidarité pour les habitants de Hong Kong”, affirme le texte.
Avec AFP