Le ministre des Affaires étrangères a promis, vendredi, 15 millions d’euros destinés aux écoles pour faire face à la crise économique qui a durement frappé le secteur de l’éducation au Liban.
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En visite au Liban, le ministre des Affaires étrangères a promis, vendredi 24 juillet, 15 millions d’euros d’aide aux écoles libanaises. Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France ne laisserait pas la “jeunesse libanaise seule” faire face à la crise économique qui a durement frappé le secteur de l’éducation. Cette aide française ira à un réseau de plus de 50 établissements français et francophones.
La crise économique a affecté presque toutes les facettes de la vie au Liban. Depuis l’année dernière, près de la moitié de la population libanaise vit dans la pauvreté et 35 % de la population active est au chômage, selon des statistiques officielles.
Enfin, la monnaie a chuté pour perdre plus de 80 % de sa valeur devant le dollar. Face à la crise, nombre d’écoles risquent de fermer leurs portes. Les parents, qui peinent à payer les frais de scolarité, inscrivent leurs enfants dans des écoles publiques déjà surpeuplées.
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Arrivé mercredi soir au Liban, Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France ne pourrait aider le pays à faire face à la crise que si les responsables libanais agissaient en mettant en place des réformes indispensables. “Ce pays, il faut le dire, est au bord de l’abîme et si des actions ne sont pas entreprises, alors il risque de devenir un pays en dérive”, a-t-il assuré à la presse, après avoir visité une école.
La France critique à l’égard des dirigeants libanais
En défaut de paiement, le Liban a adopté un plan de relance fin avril et a promis des réformes. Mais les négociations entamées mi-mai avec le FMI restent au point mort.
“Chacun sait le chemin qu’il faut prendre, il y a des voies de redressement. La France est prête à les accompagner, sous réserve que les autorités politiques en prennent les décisions”, a ajouté le ministre qui avait déjà adopté la veille un ton très critique à l’égard des dirigeants libanais.
Le chef de la diplomatie française n’avait pas caché son agacement après ses rencontres jeudi avec les principaux responsables politiques, s’indignant du “côté passif des autorités” libanaises.
Le ministre a ainsi réitéré le souhait de Paris que Beyrouth achève ses négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir une aide et réformer notamment le secteur de l’électricité. “Ce sont les exigences de la France et je crois avoir été entendu”, a-t-il souligné.
Avec AFP et Reuters